Par support > Traités, épîtres, pamphlets, défenses, … > L'Apologie du théâtre

 

1655

(Nicolas Drouin dit) Dorimond, L'Apologie du théâtre

Rouen, Imprimerie de David Petit, 1655

Le théâtre pour tous

Dorimond évoque dans cette apologie dédiée à Mademoiselle la puissance d'instruction du théâtre :

Le ciel sur quelques-uns verse des influences
Qui disposent leur âme aux belles connaissances,
Et s’ils manquent souvent de s’adonner au bien,
C’est faute d’être instruits par un docte entretien ;
Pour eux la comédie est une grande école,
Qui loin de les aigrir d’une rude parole,
Avecques la douceur fait des impressions
Qui les peuvent porter aux nobles actions
Le Théâtre aujourd’hui partout se fait entendre,
Il apprend même à ceux qui ne pourraient apprendre,
Il réveille leurs sens de la stupidité,
Et présente à leurs yeux une auguste clarté :
Les plus grands potentats que les peuples implorent,
Y rencontrent l’honneur, que les grands cœurs adorent,
Et toutes les vertus, sur de sacrés autels
Que leur ont élevé les plus dignes mortels ;
Aussi la pureté doit être sans seconde
Du plaisir que l’on prend aux yeux de tout un monde,
Dont le Prince souvent suivi du magistrat,
Honore le spectacle et relève l’éclat.

Ouvrage signalé par F. Rey, p. 5


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »