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1635

Jean Chapelain, Lettre à M. de Boisrobert

La Comédie des Tuileries

Dans cette lettre datée de février 1635, Chapelain évoque son ravissement lors d' une représentation théâtrale, probablement La Comédie des Tuileries :

Monsieur,
Nous nous séparâmes trop promptement hier au soir pour me pouvoir assez expliquer avec vous du ravissement où me laissèrent les merveilles de la comédie de Monseigneur et les singulières faveurs que je reçus de sa bonté devant, durant et après la représentation de cette excellente pièce. Je me tiendrai ingrat envers lui tant que je vous aie bien dit le ressentiment extrême que j’ai de ses grâces et que vous m’ayez aussi obligé de lui faire savoir. Mais je me croirai encore plus larron de la gloire que son ouvrage mérite, tant qu’il nous défendra de l’en publier pour auteur. J’ai honte en moi-même, lorsque je m’entends louer de son travail et me considère comme quelque chose de pis que ses ennemis de Flandre, lesquels diminuent bien tant qu’ils peuvent l’éclat de sa réputation, mais au moins ne s’attribuent pas les miracles qu’il a faits.[…] Vous aurez donc aujourd'hui la copie de ces règles de la comédie, et je crois qu’il suffira, puisque vous ne partez que demain.

Lettre en ligne sur Gallica, t.I p. 90-91.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »